2- Thyroid Gland
CO-002. INTERET DE L'ALCOOLISATION DANS LA PRISE EN CHARGE DES NODULES THYROIDIENS; EXPERIENCE ALGERIENNE A PROPOS DE 150 CAS
LAHMARI RACHID - CENTRE DE DIAGNOSTIC EL BALSEM EL CHAFY KHENCHELA
AIT KAKI A, REZGUI S, AGGOOUN A, ZETAITOU K
AIT KAKI A, REZGUI S, AGGOOUN A, ZETAITOU K: centre de diagnostic el balsem el chafy khenchela
Introduction : L’ablation à l’éthanol est une alternative non chirurgicale efficace pour le traitement des nodules thyroïdiens bénins, en particulier les nodules kystiques ou partiellement kystiques. Elle est également utilisée pour les nodules toxiques et prétoxiques et, dans certains cas, pour les cancers thyroïdiens récidivants.
Objectif : Évaluer l’efficacité et la sécurité de l’ablation à l’éthanol pour les nodules thyroïdiens bénins symptomatiques, notamment les nodules euthyroïdiens kystiques et mixtes solides-kystiques, pré-toxiques et toxiques.
Matériel et méthodes : Cette étude rétrospective a analysé 150 patients traités entre 2017 et 2024 au centre médical El Balsem El Chafy. Tous les patients présentaient des nodules thyroïdiens bénins confirmés par échographie et cytologie. Parmi eux, 125 étaient euthyroïdiens et 35 présentaient une hyperthyroïdie manifeste ou infraclinique (certains sous traitement antithyroïdien). L’ablation à l’éthanol a été réalisée avec un suivi allant de 2 mois à 7 ans.
Résultats
Nodules kystiques euthyroïdiens et nodules mixtes : Les patients étaient âgés de 19 à 70 ans ; 88,71 % étaient des femmes. Le volume initial moyen des nodules était de 11,4 ml, puis a diminué à 4,15 ml (réduction globale de 68,1 %, p < 0,001). Les kystes purs ont montré une réduction de volume plus importante (93 %) que les nodules mixtes (59 %). Des effets indésirables mineurs sont survenus dans 4,84 % des cas.
Nodules pré-toxiques et toxiques : 35 cas d’adénomes chauds en phase pré-toxique (43 %) ou toxique (57 %) ont été traités. La TSH initiale moyenne était de 0,10 (toxique) et 0,61 (pré-toxique), augmentant à 0,92 et 1,12 sur une période de suivi moyenne de 6 mois. 43 % des cas ont nécessité une seule séance d'ablation à l'éthanol, 50 % deux séances et seulement 7 % quatre séances. Aucune complication n'a été signalée.
Discussion/conclusion : L'ablation à l'éthanol est une alternative efficace et bien tolérée à la chirurgie pour les nodules thyroïdiens bénins symptomatiques, en particulier les lésions kystiques et mixtes. Cette technique mini-invasive et économique doit être considérée comme faisant partie de l'arsenal thérapeutique, ne nécessitant qu'une formation théorique et pratique de base.
7- Diabetes
CO-003. ROLE DE L'EXPOSITION AUX PERTURBATEURS ENDOCRINIENS DANS L'APPARITION DU DIABETE DE TYPE 2
BENGHANI Mohammed Mahieddine - Faculté de médecine, Université d'Oran 1 Ahmed Benbella. Service de diabétologie-endocrinologie. Etablissement Hospitalier-Universitaire d'Oran 1er novembre 1954.
AMANI Mohammed El Amine , MIDOUN Nori
Faculté de médecine, Université d'Oran 1 Ahmed Benbella. Service de diabétologie-endocrinologie. Etablissement Hospitalier-Universitaire d'Oran 1er novembre 1954 ; Faculté de médecine, Université d'Oran 1 Ahmed Benbella. Service de d'épidémiologi et de médecine préventive. Etablissement Hospitalier-Universitaire d'Oran 1er novembre 1954
Introduction
Classiquement associés à l'infertilité, à la puberté précoce et aux cancers, les perturbateurs endocriniens ont été incriminés dans l’apparition du diabète de type 2.
Objectif
L’objectif de notre travail était de rechercher une association entre exposition au bisphenol A et aux phtalates avec le diabète de type 2.
Patients et méthodes
Etude cas-témoins sur des patients atteints de diabète de type 2 adultes répondant à un questionnaire portant sur les comportements source d’exposition au bisphénol A et aux phtalates.
Résultats
Il y avait 92 cas diabétiques de type 2 et 132 témoins. Les 2 groupes présentaient des moyennes d’âge et d’indice de masse corporelle comparables (51,6 ans [49,5-53,6] contre 50,4 ans [48,2-52,5] d’âge moyen (p=0,44) ; 28,9 ± 5,2 kg/m2 contre 28,3 ± 5,1 kg/m2 d’indice de masse corporelle moyen (p = 0,39) ). En analyse multivariée, la consommation de petit pois, de pois chiche en conserve et de charcuterie sont significativement corrélés au diabète de type 2 avec des Odds-Ratio de 8,9 (p = 0,0001) ; 8,94 (p = 0,0001) et 2,74 (p = 0,01) respectivement.
Discussion
Nos résultats plaident en faveur du rôle diabétogène des composés contenus dans la boite de conserve par la migration à partir du revêtement intérieur. D’une part, ce phénomène a été prouvé et d’autre part l’effet diabétogène du bisphénol A a été rapporté dans les études expérimentales et chez l’homme. Certaines revues systématiques et méta-analyses confirment cet effet.
Conclusion
La consommation réguière d’aliments mis en conserve exposerait au diabète de type 2 via l’action du bisphénol A. De ce fait, nous proposons d’intégrer l’action des perturbateurs endocriniens comme nouvelle composante dans le modèle physiopathologique du DT2 avec les 11 autres phénomènes. Après « The Egregious Eleven », nous proposons « The Diabetes Dirty Dozen »
2- Thyroid Gland
CO-004. HYPOTHYROÏDIE ET GROSSESSE : ENTRE RECOMMANDATIONS ET PRATIQUES CLINIQUES
Yahi. A - Service médecine, Hôpital Mère-Enfant de l’Armée (HMEA)
Chanegriha Mounira, Taazibt Akli, Ouki Hala
Service médecine, Hôpital Mère-Enfant de l’Armée (HMEA)
L’hypothyroïdie constitue l’un des troubles endocriniens les plus fréquents au cours de la grossesse, avec des répercussions potentielles sur la santé maternelle et le développement fœtal. Dans cette étude observationnelle menée auprès de 37 patientes enceintes suivies pour hypothyroïdie, nous avons fait un état des lieux clinique, biologique et thérapeutique dans un contexte de pratique réelle. L’analyse a porté sur les modalités du diagnostic, le suivi des taux de TSH, l’adaptation des posologies de lévothyroxine ainsi que les issues obstétricales et néonatales. Nos résultats mettent en évidence des retards fréquents au dépistage, une hétérogénéité dans le suivi biologique, et une sous-correction hormonale persistante chez certaines patientes malgré le traitement substitutif. Ces constats soulignent l’importance d’une sensibilisation renforcée des professionnels de santé à l’optimisation de la surveillance thyroïdienne pendant la grossesse, ainsi qu’à l’harmonisation des pratiques selon les recommandations en vigueur. Une approche proactive, fondée sur un dépistage précoce et un ajustement rigoureux du traitement, apparaît essentielle pour prévenir les complications évitables et garantir une grossesse mieux encadrée.
Mots clés : Hypothyroïdie, grossesse, TSH, Lévothyroxine, objectifs, complications materno-fœtales.
2- Thyroid Gland
CO-005. Qualité de la prise en charge du diabète chez les survivants du cancer de la thyroïde : une étude transversale
N. KAOUACHE - Université de Béjaïa, service d’endocrinologie, Béjaïa, Algérie ²Université Constantine 3, service d’endocrinologie, Constantine, Algérie
N. Nouri
Université Constantine 3, service d’endocrinologie, Constantine, Algérie
Introduction
Avec l’amélioration de la survie des patients atteints de cancer, la gestion des comorbidités comme le diabète est essentielle pour optimiser les résultats de santé. Les survivants du cancer de la thyroïde, malgré un pronostic favorable, présentent un risque accru de diabète. Cette étude évalue la qualité de la prise en charge du diabète chez ces patients.
Méthodes
Entre janvier 2021 et juillet 2022, nous avons analysé les dossiers médicaux et mené des entretiens auprès de patients suivis en endocrinologie pour un cancer de la thyroïde. Nous avons recueilli les caractéristiques démographiques, les données tumorales et les paramètres liés au contrôle du diabète et aux facteurs de risque cardiovasculaire.
Résultats
Sur 732 patients, 125 (17,1 %) étaient diabétiques, majoritairement des femmes (90,4 %) avec un âge moyen de 55,3 ans. Le carcinome papillaire était le type histologique le plus fréquent (82,4 %), avec 88,8 % des patients au stade 1 ou 2. Le délai médian depuis le diagnostic était de 2,5 ans, et 76 % étaient en rémission.
L’hypertension touchait 49,6 %, avec un taux de traitement équivalent. L’aspirine était utilisée par 16,8 %, et 36,0 % prenaient des statines. Une maladie cardiovasculaire était rapportée chez 12 %.
La durée médiane du diabète était de 9 ans. La metformine était prescrite à 83,2 %, et 28 % étaient sous insuline, dont 23,2 % avec plusieurs injections quotidiennes. Le contrôle glycémique était insuffisant : 29,6 % avaient un HbA1c <7 %, 25,6 % une pression systolique <130 mmHg, et 18,4 % un LDL <0,7 g/L.
Conclusion
Malgré un bon pronostic oncologique, ces patients diabétiques peinent à atteindre leurs objectifs thérapeutiques. Des stratégies de prise en charge renforcées sont nécessaires.
2- Thyroid Gland
CO-006. Qualité de vie spécifique chez les survivants du cancer de la thyroïde
Kaouache N - Faculté de Médecine de Béjaïa, Algérie
Nouri N
Faculté de Médecine de Constantine, Algérie
Objectif
Bien que le cancer de la thyroïde présente un bon pronostic, la qualité de vie demeure une préoccupation majeure chez les survivants. Cette étude visait à évaluer la qualité de vie spécifique des patients atteints de cancer de la thyroïde en Algérie.
Méthodes
Une étude observationnelle a été menée de janvier 2021 à juillet 2022, incluant des patients suivis pour cancer de la thyroïde dans l’est et le sud-est algérien. Le questionnaire spécifique au cancer de la thyroïde (THY34), développé par l’EORTC, a été utilisé pour évaluer la qualité de vie.
Résultats
Au total, 342 patients ont été inclus, dont 88,9 % de femmes, avec un âge moyen de 48 ans (21–85 ans). Le carcinome papillaire était le type prédominant (82 %). La majorité des patients (93 %) étaient au stade I ou II du TNM. La durée moyenne de survie depuis le diagnostic était de 4 ans (6 mois à 32 ans), et 74,5 % présentaient une réponse excellente au traitement. La qualité de vie était altérée, en particulier dans les dimensions de la fatigue (40,7 ± 26,3), de l’anxiété (41,0 ± 25,8), des douleurs articulaires (39,1 ± 31,9) et de l’intolérance thermique (37,7 ± 32,3). Une différence significative a été observée selon le sexe. En revanche, le soutien social perçu était élevé (81,9 ± 21,5).
Conclusion
Les survivants du cancer de la thyroïde présentent une altération marquée de leur qualité de vie, en particulier sur les plans physique et émotionnel. Des études longitudinales sont nécessaires pour mieux comprendre l’évolution de ces troubles et améliorer la prise en charge à long terme.
2- Thyroid Gland
CO-007. HYPERTHYROIDIE ET GROSSESSE: EXPERIENCE DU SERVICE MEDECINE DE L'HOPITAL MERE ENFANT DE L'ARMEE
TAAZIBT Akli - HOPITAL MERE ENFANT DE L'ARMEE/ SERVICE MEDECINE
CHANEGRIHA Mounira, YAHI Abdelkader, BERKOUNE Fatma, OUKI Hala
HOPITAL MERE ENFANT DE L'ARMEE/ SERVICE MEDECINE
Matériel et Méthodes : Une étude observationnelle a été menée sur 31 femmes enceintes diagnostiquées avec une hyperthyroïdie. Les données recueillies incluaient le terme de la grossesse, les circonstances de découverte, la symptomatologie clinique, les paramètres thyroïdiens (TSH, T4L,), les anticorps antiTPO, antiTG et TSI, l'étiologie, le traitement reçu (antithyroïdiens de synthèse, bêta-bloquants) et les issues obstétricales (prématurité, poids de naissance, complications néonatales).
Résultats : L’âge moyen des patientes était de 32 ans, Parmi les 31 patientes, 6 avaient une maladie de Basedow et 20 avaient une hyperthyroïdie gestationnelle transitoire, 2 avaient une hyperthyroidie connue et 3 thyroidite. Chez la majorité des femmes le bilan biologique et la symptomatologie clinique se sont normalisés spontanément sans prise médicamenteuse, les patientes ayants présenté une maladie de basedow ont été traitées par benzylthiouracil (BTU) ou néomercazole . Les complications incluaient 2 avortements précoces chez les patientes présentant une maladie de basedow, une rupture prématurée des membranes et aucun cas de dysthyroïdie néonatale.
Conclusion : L'hyperthyroïdie pendant la grossesse nécessite une prise en charge rigoureuse pour minimiser les risques materno-fœtaux. Le suivi rapproché des taux hormonaux et l'adaptation thérapeutique sont essentiels pour améliorer le pronostic.
Mots-clés : Hyperthyroïdie, Grossesse, Maladie de Basedow, Antithyroïdiens de synthèse, Complications périnatales.
7- Diabetes
CO-008. POLY MEDICATION ET PRESCRIPTIONS POTENTIELLEMENT INAPPROPRIEES CHEZ LES PATIENTS AGES DIABETIQUES : ETUDE PROSPECTIVE DANS UN CENTRE DE SOINS POUR LES DIABETIQUES.
M.Sakouhi - Faculté de médecine, UDL Sidi-Bel-Abbès.
H. Belaroug , A. Brahmi
Faculté de médecine, UDL Sidi-Bel-Abbès.
Introduction :
La poly médication est une problématique fréquente et sous-estimée chez les personnes âgées vivant avec un diabète de type 2. Sa prévalence varie de 60 à 90 % selon les études, avec une exposition fréquente à des médicaments potentiellement inappropriés (PIM). Cette situation accroît le risque d’événements indésirables et complique l’adhésion thérapeutique. L'évaluation régulière des prescriptions, l'utilisation de critères validés et les modèles de soins interprofessionnels, incluant les médecins et les pharmaciens, constituent des pistes d’amélioration prometteuses. Une adaptation individualisée des objectifs glycémiques et la simplification des traitements sont également recommandées. Une approche centrée sur la personne permet d’optimiser la balance bénéfice/risque du traitement et d’améliorer la qualité de vie.
Matériels et méthodes : Dans ce contexte, une étude prospective est menée pour évaluer la fréquence des médicaments potentiellement inappropriés (MPI) prescrits chez les patients diabétiques âgés au niveau de la maison des diabétiques à Sidi-Bel-Abbès. Sont inclus tous les diabétiques de 65 ans et plus poly pathologiques.
Résultats et discussion :
Notre étude prospective a porté sur 261 patients diabétiques âgés de 65 ans et plus, suivis dans un centre spécialisé. L’objectif était d’évaluer la fréquence des médicaments potentiellement inappropriés (MPI) selon les critères de Beers et STOPP/START. L’âge moyen des patients était de 74,2 ± 6 ans ; 52,5 % avaient plus de 75 ans, et la moyenne des pathologies associées était de 3 ± 1. Un patient sur deux (50,6 %) présentait au moins un MPI dans sa prescription.
Ces résultats rejoignent ceux de grandes études internationales (OPERAM, PRIMA-eDS), qui soulignent l’impact délétère de la polymédication non ajustée chez les aînés diabétiques. Les traitements hypoglycémiants, notamment les sulfonylurées sont souvent poursuivis sans réévaluation, exposant à des hypoglycémies sévères.
L’individualisation des objectifs thérapeutiques, prenant en compte la fragilité, l’espérance de vie et l’autonomie du patient, est aujourd’hui une recommandation forte de l’American Diabetes Association [3] et de l’OMS. Humaniser la prescription, c’est réconcilier sécurité et qualité de vie.
Discussion :
Les résultats de notre étude révèlent que plus de 50 % des patients diabétiques âgés poly pathologiques reçoivent au moins un médicament potentiellement inapproprié (MPI), une donnée préoccupante mais cohérente avec la littérature internationale. En effet, les critères de Beers (American Geriatrics Society) et ceux du STOPP/START indiquent que 20 à 60 % des prescriptions chez les sujets âgés comportent un ou plusieurs MPI, en particulier chez les patients atteints de diabète de type 2.
Le vieillissement biologique, les altérations de la fonction rénale et hépatique, ainsi que la polypathologie fréquente (moyenne de 3 ± 1 maladies dans notre cohorte) augmentent le risque iatrogène, notamment avec les sulfonylurées, les inhibiteurs de l’ECA en cas d’insuffisance rénale, ou les benzodiazépines chez des patients fragiles.
Des études multicentriques menées en Europe ont confirmé que la poly médication chez les patients âgés diabétiques est associée à une hausse significative des hospitalisations évitables. Dans notre étude, bien que les prescriptions soient souvent justifiées par les comorbidités, l’absence de réévaluation régulière et le manque d’individualisation des objectifs thérapeutiques expliquent probablement la fréquence élevée des MPI.
Conclusion :
La poly médication chez le patient âgé diabétique n’est pas toujours évitable, mais doit être maîtrisée. Elle impose une approche gériatrique globale, centrée non pas uniquement sur la glycémie, mais sur le patient dans sa globalité.
7- Diabetes
CO-009. PROFIL SOCIODEMOGRAPHIQUE ET PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE CHEZ 50 ENFANTS DIABETIQUES DE TYPE 1 SCOLARISES.
M.Sakouhi (1). - (1) Faculté de médecine, UDL Sidi-Bel-Abbès.
K.A.KEROUM (1) K.Toudert (1).
(1) Faculté de médecine, UDL Sidi-Bel-Abbès.
Introduction :
Le diabète de type 1 (DT1) est une maladie chronique auto-immune affectant principalement l’enfant et l’adolescent. Sa prise en charge repose sur une insulinothérapie quotidienne intensive, associée à une éducation thérapeutique adaptée. Dans les pays du Maghreb, l’incidence du DT1 est en constante augmentation, posant des défis particuliers liés à l’éducation, l’accès aux soins et au suivi.
Matériels et méthodes :
Notre étude descriptive a porté sur 50 enfants DT1 scolarisés âgés de 6 à 19 ans. Les données collectées incluaient les caractéristiques sociodémographiques, les modalités de découverte de la maladie, les paramètres biologiques (HbA1c, glycémie), le type et les doses d’insuline, la fréquence des hypoglycémies et le niveau de suivi. L’analyse a été réalisée avec SPSS 22.
Résultats :
Les résultats montrent une prédominance masculine. L’âge de découverte du diabète se situe majoritairement entre 6 et 12 ans, avec une prévalence dans la tranche 10–15 ans. La polyurie était le mode de révélation principal (60 %). Le niveau scolaire moyen dominait (54 %). Le schéma basal-bolus était utilisé chez tous les patients. Malgré des doses d’insuline conformes aux normes, 44 % des enfants présentaient une HbA1c > 7,5 %, traduisant un déséquilibre glycémique.
Discussion :
Une proportion importante des enfants suivis présente un déséquilibre glycémique modéré à sévère, avec des taux d’HbA1c au-dessus des recommandations (<7,5 % selon l’ISPAD). Ce constat rejoint les données rapportées dans d’autres contextes méditerranéens et africains, où l’accès à l’éducation thérapeutique, aux capteurs de glycémie ou aux stylos connectés reste limité.
Ces données rejoignent aussi celles rapportées par Bouzid et al. en Algérie et Ayari et al. En Tunisie, qui décrivent également un retard diagnostique fréquent et un contrôle glycémique souvent insuffisant, notamment en raison d’un accès limité à l’éducation thérapeutique et à la technologie (glucomètres, stylos intelligents). Une étude marocaine (Ramdani et al.) montre des tendances similaires, avec un pic d’incidence en milieu scolaire et une prise en charge inégale selon les régions.
Conclusion :
L’amélioration de l’équilibre glycémique chez l’enfant DT1 dans le Maghreb passe par une prise en charge globale intégrant le volet éducatif, psychologique et scolaire, en plus du suivi médical.
1- Pituitary Gland
CO-010. ÉTUDE NATIONALE MULTICENTRIQUE SUR LE DEFICIT EN HORMONE DE CROISSANCE DE L'ENFANT ET DE L'ADULTE
Dr Berkoune - Service de médecine, hôpital mère-enfants de l'armée.
Pr Ag Taazibt(1), Pr Bensalah(2), Pr Ag Chanegriha(1).
(1) Service de médecine, hôpital mère-enfants de l'armée. (2) Service endocrinologie, hôpital central de l'armée.
Introduction
Le déficit en hormone de croissance (GHD) est une maladie où la glande pituitaire ne produit pas suffisamment d'hormone de croissance. Cela entraîne une petite taille harmonieuse chez les enfants et des problèmes métaboliques chez les adultes. Le GHD peut être congénital ou acquis, isolé ou associé à d’autres insuffisances hypophysaires. Le traitement vise à compenser le manque d'hormone de croissance pour favoriser la croissance et améliorer la santé métabolique.
Matériel & Méthode
Une étude multicentrique rétrospective incluant plusieurs centres d'Algérie dont les patients suivis au niveau de service médecine de l’hôpital mère-enfants de l'armée, incluant tous les patients enfants et adultes présentant un déficit en hormone de croissance.
Dans cette étude vont être analysés les critères épidémiologiques, cliniques, biologiques, radiologiques, thérapeutiques et évolutives des malades présentant un déficit en hormone de croissance
8- Obesity Dyslipidemia Metabolism
CO-011. Intelligence artificielle et impédancemétrie au service de la prise en charge nutritionnelle personnalisée en milieu hospitalier
Salim LARBANI - Service de Médecine Interne du CHU Beni Messous
Pr Nabila LYAZIDI, Pr Soraya AYOUB
Service de Médecine Interne du CHU Beni Messous
La dénutrition hospitalière reste fréquente, en particulier dans les services accueillant des patients atteints de maladies chroniques telles que le diabète, l’insuffisance rénale ou les pathologies inflammatoires. Nous avons mené une étude prospective afin d’évaluer l’état nutritionnel des patients hospitalisés et d’explorer l’apport potentiel de l’intelligence artificielle (IA) dans la gestion personnalisée des apports nutritionnels. L’évaluation clinique a reposé sur l’impédancemétrie multifréquence (analyse de la masse maigre, masse grasse et eau corporelle), les paramètres anthropométriques classiques et les marqueurs biologiques (albumine, préalbumine, CRP, lymphocytes). Parallèlement, les repas ont été photographiés quotidiennement et analysés par un modèle d’IA de type ChatGPT doté de capacités visuelles, afin d’estimer les apports caloriques et protéiques et de les ajuster en fonction des besoins individuels, selon les recommandations ESPEN. Sur un total de 60 patients inclus, 42 % présentaient une dénutrition avérée ou un risque nutritionnel élevé, en majorité liés à des apports insuffisants par rapport aux besoins. L’analyse automatisée des repas par l’IA a montré une concordance supérieure à 85 % avec les estimations diététiques manuelles. L’ajustement individualisé des portions et des compositions alimentaires, guidé par les recommandations générées par l’IA, a permis une amélioration significative des apports journaliers dès le 3ᵉ jour d’hospitalisation. L’acceptabilité de cette méthode a été jugée excellente par les patients comme par les soignants. Ces résultats suggèrent que l’intelligence artificielle, utilisée en synergie avec des outils cliniques validés, peut jouer un rôle clé dans la détection de la dénutrition et l’optimisation des apports nutritionnels à l’hôpital. Cette approche ouvre la voie à une nutrition hospitalière plus personnalisée, plus réactive et mieux intégrée dans les parcours de soins.
2- Thyroid Gland
CO-012. Impacte de la grossesse sur les carcinomes papillaires de la thyroïde
bouchenna amira - hopital central de l'armée
Ghennam Brahim, Katia Benabdelatif, Meriem Medjaher, Meriem Bensalah
hopital central de l'armée
Introduction :
Le carcinome papillaire de la thyroïde (CPT) survient le plus souvent chez la femme jeune en âge de procréer. Les hormones de la grossesse peuvent stimuler la croissance du CPT, mais on ne sait si la grossesse affecte le pronostic des patientes atteints.
Matériel et méthode :
Nous nous sommes intéressés aux patientes atteintes de CPT suivies au niveau du service d’endocrinologie de l’HCA qui sont tombés enceinte. Un total de 26 patientes ont été inclues.
Résultats :
L’âge moyen est de 28 ans [24-36], le CPT est classé PT1a chez 6 patientes, PT1b chez 10 patientes, PT2 chez 8 patientes et PT3 chez 2 patientes. 11 Patientes ont des adénopathies métastatiques. L’irathérapie a été administrée chez 23 patientes et 3 d’entre elles ont nécessité l’administration de plusieurs doses. La grossesse est survenue après rémission chez la majorité, chez 2 patientes le diagnostic de CPT a été posé au moment de la grossesse, une patiente est tombée enceinte avant l’irathérapie, alors que 5 d’entre elles au cours de la première année du suivi et une patiente au moment de la défreination à 9mois de traitement. Concernant le retentissement fœtal 2 patientes ont accouché d’un mort-né sans qu’un lien avec le CPT ne soit établi. Pour le retentissement de la grossesse sur la maladie 4 patientes ont eu une évolution de métastases ganglionnaires cervicales ayant nécessité une reprise chirurgicale.
Conclusion :
La relation entre CPT et grossesse est bidirectionnelle. La grossesse peut influencer l’évolution du CPT par l’effet stimulant des hormones thyrotropes et des œstrogènes, pouvant conduire à une progression du CPT. D’autre part, le CPT n’altère pas le déroulement de la grossesse, à condition d’une surveillance adaptée. Ainsi, la prise en charge doit être individualisée, avec une évaluation rigoureuse du risque oncologique sans compromettre la sécurité materno-fœtale.
7- Diabetes
CO-013. Rôle de l'exposition aux perturbateurs endocriniens dans l'apparition du diabète de type 2
BENGHANI Mohammed Mahieddine - Faculté de médecine, Université d'Oran 1 Ahmed Benbella. Service de diabétologie-endocrinologie. Etablissement Hospitalier-Universitaire d'Oran 1er novembre 1954.
AMANI Mohammed El Amine , MIDOUN Nori
Faculté de médecine, Université d'Oran 1 Ahmed Benbella. Service de diabétologie-endocrinologie. Etablissement Hospitalier-Universitaire d'Oran 1er novembre 1954 , Faculté de médecine, Université d'Oran 1 Ahmed Benbella. Service d'épidémiologie et de médecine préventive. Etablissement Hospitalier-Universitaire d'Oran 1er novembre 1954.
Introduction
Le lien entre perturbateurs endocriniens non persistants et le diabète de type 2 demeure inconstant d’une étude à l’autre en raison de la multiplicité des facteurs influant sur leur action et sur leur détection dans les études.
Objectif
L’objectif de notre travail était de rechercher une association entre les comportements à risque d’exposition au bisphenol A et aux phtalates avec le diabète de type 2.
Patients et méthodes
Etude cas-témoins sur des patients atteints de diabète de type 2 adultes répondant à un questionnaire portant sur les comportements source d’exposition au bisphénol A et aux phtalates.
Résultats
Il y avait 92 cas et 132 témoins. Les 2 groupes présentaient des moyennes d’âge et d’indice de masse corporelle comparables (51,6 ans contre 50,4 ans et 28,9 ± 5,2 kg/m2 contre 28,3 ± 5,1 kg/m2 respectivement sans différence significative). En analyse multivariée, les consommations de petit pois et de pois chiche en conserve et de charcuterie, étaient significativement corrélées au diabète de type 2 avec des Odds-Ratio de 8,9 (p = 0,0001), 8,94 (p = 0,0001) et 2,74 (p = 0,01)respectivement.
Discussion
Nos résultats plaident en faveur du rôle diabétogène des composés contenus dans la boite de conserve et la charcuterie par la contamination antérieure et/ou la migration à partir du revêtement intérieur à base de bisphénol A. D’une part, ces phénomènes ont été prouvés et d’autre part, la relation entre l’exposition au bisphénol A et le diabète de type 2 a été rapportée dans les études et les revues systématiques.
Conclusion
La consommation régulière d’aliments mis en conserve ou de charcuterie exposerait au diabète de type 2 via l’action du bisphénol A. Un meilleur contrôle des produits et matériaux de fabrication des boites de conserve ainsi que la sensibilisation de la population sont nécessaires.
9- Others
CO-014. CUSHING CHEZ L'ENFANT : UN DIAGNOSTIC RARE, DES ENJEUX MAJEURS
Sihem Bensalem - Hopital Militaire Régional Universitaire De Constantine
Khodja Amina, Djoher Djihene, Braham Akram
Hopital militaire régional universitaire de Constantine
Introduction
Le syndrome de Cushing (CS) est une constellation de symptômes et de signes dus à une exposition prolongée à un excès d'hormones glucocorticoïdes. La cause la plus fréquente dans tous les groupes d'âge est l'utilisation par inadvertance de stéroïdes, c'est-à-dire un CS exogène. Quant à L'hypercortisolisme endogène peut être dépendant de l'hormone adrénocorticotrope (ACTH) ou indépendant.
Observation
Sachant que Le CS ACTH dépendant dans le groupe d'âge pédiatrique est le plus souvent dû à la maladie de Cushing (MC), cependant, nous définirons et classons les différentes étiologies chez les enfants et nous connaitrons les seuils du diagnostic biologique de même que les modalités thérapeutiques et de surveillance.
Discussion :
L'enfance est marquée par la croissance et la puberté.
L'hypercortisolisme pouvant avoir des effets néfastes sur la vie de l'enfant, son diagnostic et son traitement rapides sont absolument essentiels.
Il existe des différences majeures entre la MC de l'enfant et celle de l'adulte. Cette pathologie pose des particularités clinique et thérapeutique au cours de la phase de transition. Chez l'adolescent et l'enfant, on retrouve des difficultés diagnostiques. Le tableau clinique est souvent atypique, ce qui peut induire un retard diagnostique.
La dernière décennie a vu d'immenses changements dans les stratégies diagnostiques et thérapeutiques dans la gestion de la MC pédiatrique.
Conclusion
Le CS est un problème rare dans la pratique endocrinienne pédiatrique. C'est une pathologie certe rare mais grave chez l'enfant et l'adolescent. grave par son retentissement physique et psychique et par ses complications. Sa gravité est encore plus importante durant la phase de transition.
Références Bibliographiques
1- Cushing syndrome in paediatric population: who and how to screen – Journal of Endocrinological Investigation (2024)
2- Diagnostic and management challenges in paediatric Cushing's syndrome – Clinical Endocrinology (2023)
3- Gonads Reproduction
CO-015. L’EXPLORATION DES AZOOSPERMIES
IABBASSEN MALEK - Unité d’endocrinologie, Service de Médecine, HMRUB, Bechar, Algérie
Haffaf Lounes , Benabdellatif Katya , Brahimi Hanane , Benfiala Mouna , Bensalah Meryem
Service d’endocrinologie, HCA, Kouba, Algérie
Introduction :
Les causes de l’infertilité sont multiples, dans 30% des cas elle est d’origine masculine. L’azoospermie touche 5 à 15% des hommes infertiles ; elle est de 2 types sécrétoire et excrétoire. L’objectif de notre étude étant d’analyser le profil hormonal des patients afin de déterminer l’existence d’une éventuelle corrélation entre l’Inhibine B, l’AMH, la testostérone et la biopsie testiculaire.
Patients et méthodes :
Notre étude rétrospective et prospective faite au sein de l’HCA de Février à Juin 2018.
La population étudiée compte 34 patients âgés de 22 à 49 ans.
Résultats :
L’âge moyen de la population est de 34 ans ±5 ans. Nous notons que 50% de la population étudiée sont âgés entre 29 et 35 ans. Les patients dont la biopsie était négative une FSH moyenne de 12,74 et de LH de 8,07 contre 6,16 et 5,25 en cas d’extraction positive. La testostérone était de 3,8 pour les patients avec absence de spz contre 4,6 pour les patients avec présence de spz. Les taux sériques de l’inhibine B chez les patients ayant une extraction positive des spz sont significativement plus élevés.
Discussion /Conclusion :
L'âge moyen des 24 patients ayant eu une biopsie négative était de 33,7 ans alors que ceux ayant une biopsie positive est de 37,4 ans. AL KHATAFI en 2017 affirme qu’avec l’augmentation de l'âge, il y a une augmentation de 4 % de la probabilité d’avoir un résultat positif, nos résultats rejoignent ceux d’AL HALABI en 2016.
Notre étude nous a permis de conclure à l’existence d’une corrélation entre la récupération positive des spz et le volume testiculaire, la détermination du seuil de l’Inhibine B (73.08pg/ml) permettant de prédire le succès de la biopsie faisant de celui-ci marqueur prédictif non invasif du résultat de la TESE.
2- Thyroid Gland
CO-016. HYPOTHYROÏDIE ET INFERTILITE FEMININE
IABBASSEN MALEK - Unité d’endocrinologie, Service de Médecine, HMRUB, Bechar, Algérie
Haffaf Lounes, Benabdellatif Katya , Brahimi Hanane, Benfiala Mouna , Bensalah Meryem.
Service d’endocrinologie, HCA, Kouba, Algérie
Introduction / Objectif :
L'hypothyroïdie est l'un des troubles endocriniens les plus fréquents en pratique clinique. Sa prévalence est de 2 à 4 % chez les femmes en âge de procréer. Le but de notre étude est de déterminer la prévalence de l’hypothyroïdie clinique/subclinique chez les femmes infertiles et la réponse du traitement de l’hypothyroïdie sur l’infertilité.
Patients et méthodes :
Cette étude rétrospective a été menée auprès de 47 femmes consultant pour infertilité à l’HCA. Leur âge moyen était de 31 ± 3,97 ans, avec des extrêmes de 22 à 42 ans.
Résultats :
Parmi 47 femmes infertiles, 6 % présentaient une hypothyroïdie avérée (TSH > 10) et 17,02 % une hypothyroïdie infraclinique (10,64 % avaient une TSH > 4,2 µUI/ml). Leur âge moyen était de 31 ans. Après traitement de l'hypothyroïdie, 6,38 % des femmes infertiles ont conçu dans un délai de 11 semaines à 20 mois.
Discussion / Conclusion :
Les données probantes sont insuffisantes pour déterminer si le traitement par lévothyroxine améliore la fertilité chez les femmes présentant une hypothyroïdie infraclinique et des autoanticorps thyroïdiens négatifs qui tentent une conception naturelle (sans recourir à la PMA). Cependant, l'administration de lévothyroxine peut être envisagée dans ce contexte, compte tenu de sa capacité à prévenir la progression vers une hypothyroïdie plus importante une fois la grossesse obtenue. De plus, un traitement par lévothyroxine à faible dose (25 à 50 µg par jour) comporte un risque minimal.
Les pathologies thyroïdiennes ont un impact significatif sur la fertilité féminine, via des mécanismes complexes affectant le cycle menstruel, l'ovulation, et le maintien de la grossesse. Un diagnostic précoce et un traitement adéquat sont essentiels pour optimiser les chances de conception et de grossesse à terme.
7- Diabetes
CO-017. Fréquence des hyperglycémies diagnostiquées au cours de la grossesse dans la consultation d’obstétrique du CHU BéniMessous et des structures de santé avoisinantes
Amina KHELLAF - Service d'endocrinologie diabétologie CHU Benimessous
- S.Achir1 – A.Rebouh2 – S.Abrouk3 – Z.Arbouche4
1: Service d’Endocrinologie-Diabétologie, CHU Benimessous, Alger, Algérie. 2: Service d’épidémiologie et maladies préventives, CHU Benimassous, Alger, Algérie. 3: Institut nationnal de santé publique, Alger, Algérie 4: Endocrinologue-diabétologue libérale, Alger, Algérie.
Introduction : Dans ses recommandations, L’OMS distingue deux types d’hyperglycémies découvertes au cours de la grossesse : le diabète gestationnel (DG) et le diabète antérieur à la grossesse méconnu (DAG). Elle recommande le dépistage de ces hyperglycémies dès le premier trimestre, mais ne se prononce pas sur le type de dépistage (ciblé ou universel).
Matériel et méthode : Notre objectif principal était de déterminer la fréquence du DG. Nos objectifs secondaires étaient de déterminer la fréquence du DAG et d’établir les performances du dépistage ciblé. Nous avons mené une étude longitudinale, descriptive, incluant les femmes enceinte consultant au premier trimestre de la grossesse au niveau du CHU Benimessous et des structures de santé privées et publiques avoisinantes. Elles ont toutes été dépistées par une glycémie à jeun au recrutement, si cette dernière revenait <0,92gr/l, une HGPO a été réalisée au 2éme trimestre.
Résultats : Sur les 294 patientes dépistées, 55,1 % avaient un DG (IC = 49,4 à 60,8%) et 1% un DAG (IC 0,34 à 2,96%). Un dépistage ciblé selon ces facteurs de risque aurait ignoré 25,9% des cas de DG. La valeur prédictive positive de ces facteurs de risque pour dépister le DG est de 61%.
Conclusion : On note une fréquence élevée du DG dans notre population. Le DAG est moins fréquent, mais ces patientes doivent bénéficier d’un suivi rapproché, en raison du risque élevé de complications maternelles et fœtales. Le recours à un dépistage ciblé donne beaucoup de faux négatifs et passerai à coté de nombreux cas de DG.
1- Pituitary Gland
CO-018. EXPLORATION DU DEFICIT EN HORMONE DE CROISSANCE PAR LE TEST A LA CLONIDINE ; EXPERIENCE DU SERVICE D’ENDOCRINOLOGIE CHU CONSTANTINE
MOUATS Chems Eddine - CHU Constantine, Service d'Endocrinologie - Diabétologie
KHENSAL Sabrina, BOULKADID Soumia, NOURI Nassim
CHU Constantine, Service d'Endocrinologie - Diabétologie
Introduction / Objectifs :
Le diagnostic du déficit en hormone de croissance (GHD) de l'enfant repose sur un faisceau d’arguments. Les tests de stimulation sont nécessaires pour confirmer le diagnostic. Le test à la Clonidine largement utilisé dans le monde n’est pas de pratique courante en Algérie. L’objectif de cette expérience à notre service est d’analyser les résultats de ce test, sa sécurité et sa concordance avec les autres tests.
Patients et méthodes :
Étude prospective sur les enfants bénéficiant du test à la Clonidine au niveau du service d’endocrinologie CHU Constantine depuis Septembre 2024.
Enfants ayant fait soit un seul test (Clonidine) ou 2 tests (Clonidine + insuline ou Glucagon ou L-Dopa)
Analyse global des résultats du test et analyse comparative avec les autres tests.
Population : Age 5-17 ans (moyenne 12 ans), sexe ratio 3:1, retard de croissance -1 à -5 DS
Résultats :
280 enfants ont bénéficié du test à la Clonidine, 72 parmi eux ont fait un autre test (inclus dans l’analyse comparative), 5 sont diabétiques type 1.
Pic moyen de GH : 12.5 ng/ml ; GHD complet chez 13% des enfants, 23% GHD partiel, 64% GHD infirmé.
Pic enregistré à T90 chez 40% des enfants, à T60 chez 36%.
Effets indésirables rapportés : Somnolence fréquente, rarement hypotension. Nécessité d’une intervention médicale chez 2 enfants.
58% de concordance Clonidine/ Hypoglycémie insulinique, 40% de concordance Clonidine/ Glucagon
Discussion / Conclusion :
Les résultats de notre étude sont similaires aux données de la littérature [1]. Le test à la Clonidine constitue l’une des options d’exploration de GHD avec l’avantage de simplicité et de sécurité. La concordance des résultats avec d’autres tests est moyenne mais ce qui est le cas de tous les tests suggérant de ne pas relier aux tests comme seul critère de diagnostic.
- https://doi.org/10.3390/children10081381
1- Pituitary Gland
CO-019. Gestion des hyperprolactinémies et grossesse
Pr Kesri - Sce endocrinologie CPMC Alger
Les Hyperprolactinémies sont définies par l’ élévation persistente de la prolactine , en général supérieure à 20 ng/ml résultant d’un large éventail étiologique réparties en 3 groupes : physiologiques , , iatrogènes et pathologiques.Ces dernieres étant dominées dans plus de 50% par la présence d’un prolactinomes ou plus rarement fonctionnelles.
Leur retentissement principal est inhibition de la fonction gonadique responsable de 7-20% des infertilités du couple , en général curables par les traitement spécifiques des causes sous jacentes.
Dans ce cadre , la prise en charge des prolactinomes repose sur la prescription de traitements médicaux antiprolactiniques en 1e intention.
Chez ces catientes fortement désireuses de grossesses , cette prise en charge impose une stratégie rigoureuse reposant lors de l’étape de préconception sur la nécessité d’une planification préalable , l’évaluation des chances de procréation selon la présentation initiale du prolactinome conditionnant le choix des protocoles thérapeutiques , l’Impact du traitement choisi sur le déroulement de la grossesse et le développement du fœtus
Au plan endocrinologique , la gestion du prolactinome doit etre réadaptée dès l’obtention de la grossesse , notamment l’intérêt de la poursuite ou de l’arrêt des traitements médicaux antiprolactiniques , les modalités de suivi des statuts hormonaux et morphologiques des processus à riques évolutifs notamment visuels.
Toute grossesse menée à terme sera considérée comme grossesse à risque , devant nécessiter une double prise en charge endocrino-gynécologique afin de prevenir tout risque maternofoetal lors de l’accouchement
Dans le post partum , ces patientes devront bénéficier d’un suivi prolongé pour une réévaluation globale des processus lactotropes , la grossesse pouvant représenter un facteur favorable à la regression de certains processus prolactiniques.
5- Parathyroid Gland Bone Calcium
CO-020. HYPERPARATHYROÏDIE PRIMAIRE CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES : PARTICULARITÉS ET MISE AU POINT
S. Semrouni - Service d’endocrinologie, hôpital central de l’armée (HCA), Aïn Naadja, Alger, Algérie
K. Benabdelatif, A. Lachkhem, A. Yahi, M. Dahmani, S. Ouldkablia, M. Bensalah
Service d’endocrinologie, hôpital central de l’armée (HCA), Aïn Naadja, Alger, Algérie
Introduction
L'hyperparathyroïdie primaire (HPTP) est une pathologie endocrinienne fréquente mais sous-diagnostiquée chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Cette population est le plus souvent polypathologique, ce qui peut compliquer sa prise en charge. L’objectif du travail est de mettre en lumière les caractéristiques cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutives de l’HPTP du sujet âgé.
Matériels et méthodes
Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective analysant 31 patients âgés de 65 ans et plus atteints d’HPTP.
Les caractéristiques anamnestiques, cliniques, biochimiques et morphologiques sont précisées chez tous les patients. La prise en charge était basée sur l’adénomectomie ou le traitement médical.
Résultats
L’âge moyen était de 72 ans [65 - 87] avec une nette prédominance féminine. 66% des patients étaient hypertendus, 40% diabétiques et 36% avaient un antécédent de maladie lithiasique. Sur le plan clinique, la majorité des patients avaient une symptomatologie osseuse (90%), plus de la moitié avaient une symptomatologie rénale, neuromusculaire, neuropsychiatrique et digestive. Sur le plan biologique, la calcémie moyenne était à 2,93 mmol/L, la PTH moyenne à 474 pg/mL, la phosphorémie moyenne à 0,78 mmol/L, la calciurie moyenne à 340 mg/j, la 25-OHD moyenne à 31 ng/mL. L’adénome parathyroïdien était visualisé dans 75% des cas avec une taille moyenne à 18 mm. L’HPTP s’est compliquée d’une ostéoporose chez 73% des patients (T-score moyen à – 3,7). Le DFG moyen était à 81 mL/min. Sur la plan métabolique, 4 patients présentaient une intolérance au glucose. Sur le plan thérapeutique, 60% des patients ont bénéficié d’une adénomectomie. 40% des patients ont bénéficié d’un traitement médical. Aucune complication post-opératoire n’a été notée.
Conclusion
L'HPTP est une affection courante mais négligée dans la population âgée. Les symptômes cliniques sont souvent difficiles à distinguer des effets du vieillissement lui-même. Le retard diagnostique expose le patient à un risque élevé de complications.
7- Diabetes
CO-021. Diabète chronique et désir de grossesse : l’enjeu de la consultation préconceptionelle
Feghoul Nabyla - Service de gynécologie obstétrique, EPH Zéralda, Alger, Algérie.
Khellaf Amina, Djadoun Iméne, Bouyoucef Nassira
Service d’Endocrinologie-diabétologie, CHU Béni Messous, Alger, Algérie. Service de gynécologie obstétrique, EPH Zéralda, Alger, Algérie.
Introduction :
La grossesse d’une femme diabétique constitue une situation à haut risque pour la mère et l’enfant nécessitant une programmation et un suivi spécialisé. L’objectif de notre étude est de connaitre les conditions de préparation et de suivi de ces grossesses.
Matériel et méthode :
Etude rétrospective portant sur les dossiers de patientes hospitalisées au service de GHR qui présentaient une grossesse sur un diabète chronique antérieur.
Les données concernant le diabète, la préparation et le déroulement de la grossesse ont été relevés à partir du dossier d’hospitalisation. En cas de données manquantes, les patientes ont été appelées pour compléter les informations.
Résultats :
96 dossiers ont été colligés dont 33 diabètes type1 (DT1) et 63 diabètes type2 (DT2). L’âge moyen des patientes était de 33±5ans. La grossesse n’avait pas été programmée chez 66 patientes (66,7%). Un tiers des patientes n’avaient pas de bilan de complication avant la conception. Neuf patientes avaient une rétinopathie diabétique et deux une néphropathie avant la grossesse. Durant la grossesse, neuf patientes n’étaient pas suivies en diabétologie, quatre-vingts (83%) étaient sous insuline, avec des doses moyennes 64±38 UI/jr.
Discussion et conclusion :
Il est important d’informer les femmes diabétiques de type 1 ou 2 en âge de procréer doivent être sensibilisées à l’obtention d’un bon contrôle glycémique avant la conception. D’où l’intérêt de la consultation pré conceptionnelle.
7- Diabetes
CO-022. COMPLEMENT ALIMENTAIRE, MICRONUTRIMENTS ET DIABETE : QUE DIT LA SCIENCE ?
Merad MS - Service d’Endocrinologie-Diabétologie Clinique Larribère CHU Oran
Baghous H
Service d’Endocrinologie-Diabétologie Clinique Larribère CHU Oran
Au cours des deux dernières décennies, le nombre de personnes atteintes de diabète dans le monde a considérablement augmenté. Il a été observé que les personnes atteintes de diabète ont tendance à avoir des taux plus faibles de certaines vitamines antioxydantes, à savoir A, C et E. Cette diminution des taux de vitamines serait une conséquence de la nécessité de gérer le stress oxydatif causé par des problèmes liés au métabolisme du glucose
Les compléments alimentaires (CA) connaissent un engouement certain aussi bien auprès des bien-portants que des sujets atteints de maladies diverses — dont les maladies métaboliques — à en juger par le nombre de produits disponibles en pharmacie, dans les rayons de parapharmacie ou sur la toile. Considérés comme des « denrées alimentaires ».
Ces cocktails de micronutriments ont vocation à apporter sous une forme concentrée des nutriments non énergétiques pour corriger d’éventuelles (sub)carences secondaires à une alimentation insuffisante ou déséquilibrée. N’étant pas des médicaments, ils ne peuvent se prévaloir d’aucun effet thérapeutique.
Les CA ont-ils une place dans la prévention ou le traitement du diabète ?
8- Obesity Dyslipidemia Metabolism
CO-023. Les Médicaments Anti-Obésité : espoirs et défis d'une innovation thérapeutique
Merad MS - Service d’Endocrinologie-Diabétologie Clinique Larribère CHU Oran
Baghous H
Service d’Endocrinologie-Diabétologie Clinique Larribère CHU Oran
L'obésité est une problématique de santé publique qui s'intensifie, touchant une proportion croissante de la population mondiale. Elle est associée à de multiples risques pour la santé, dont le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et certains cancers, rendant sa prise en charge une priorité urgente.
La pharmacothérapie de l’obésité a connu des échecs notables, marqués par le retrait de nombreuses molécules, en raison d’effets secondaires cardiovasculaires ou psychologiques. Face à ce défi, d’autres médicaments anti-obésité émergent comme une innovation prometteuse, offrant un nouvel espoir pour les individus luttant contre cette condition
Nous vivons une nouvelle ère thérapeutique avec l’introduction de médicaments analogues d’hormones digestives ou de neuropeptides impliqués dans la régulation de l’équilibre énergétique et du comportement alimentaire. Ces nouvelles thérapies visent à modifier plus directement les mécanismes biologiques sous-jacents à l’obésité, avec de meilleurs résultats en termes de perte de poids et de sécurité d’utilisation.
Cependant, malgré ces avancées, le chemin vers l'intégration réussie des médicaments anti-obésité dans les stratégies de gestion globale de l'obésité est semé d'embûches. Les défis comprennent la nécessité d'une évaluation rigoureuse de l'efficacité à long terme et des profils de sécurité, ainsi que la stigmatisation persistante associée à l'obésité et à son traitement médicamenteux. De plus, l'accès inégal aux traitements innovants due à des facteurs économiques soulève des questions d'équité en matière de santé.
L'avenir de l'innovation thérapeutique dans le domaine de l'obésité dépendra de la collaboration entre chercheurs, cliniciens, patients et décideurs, visant à intégrer ces nouveaux traitements dans une approche holistique de la santé.
4- Adrenal Gland
CO-024. EPIDEMIOLOGICAL, CLINICAL, AND THERAPEUTIC FEATURES OF CONN’S ADENOMA: A RETROSPECTIVE ANALYSIS OF 16 CASES
Dr Idir BOUKELLAL - CHU de Tizi-Ouzou, service d'endocrinologie-Diabétologie
Pr A.BOUZID, Dr Y.RAHEM, Dr Y.HADDADI
CHU de Tizi-Ouzou, service d'endocrinologie-Diabétologie
Introduction
Conn’s adenoma is a benign unilateral adrenal tumor responsible for the autonomous secretion of aldosterone. Although rare, it represents a potentially serious but curable cause of arterial hypertension.
Methods
We conducted a retrospective descriptive study of 16 cases of Conn’s adenoma managed between 2019 and 2024 in the Department of Endocrinology at the University Hospital of Tizi-Ouzou. The objective was to analyze the epidemiological, clinical, radiological, and therapeutic characteristics associated with this condition.
Results
The mean age of the patients was 47.87 years (range: 34–73), with an equal distribution between males and females. Hypertension was present in 81.25% of the cases, and 12.5% had associated diabetes. The main reason for consultation was resistant hypertension (43.75%), followed by hypokalemia. Clinical signs of hypokalemia were also found in 43.75% of patients. The aldosterone-to-renin ratio was elevated (>64pmol/mU) in all cases, with a mean value of 187.13.
Imaging showed right adrenal mass in 50%, left in 50%. The average lesion size was 20.31 mm. The mean unenhanced CT density (measured in 11 patients) was 28.09 Hounsfield Units.
Six patients (37.5%) underwent adrenalectomy. Complete clinical remission was achieved in half of these cases, while partial improvement was observed in the others. Among non-operated patients, 43.75% were stable under medical therapy, and 18.75% were lost to follow-up.
Discussion and conclusion
Resistant hypertension and clinical hypokalemia were present in 43.75% of our patients, consistent with the literature reporting these signs in 20–50% of cases. The surgical cure rate was 50%, in line with previously published series (30–60%). Our findings highlight the importance of targeted screening and individualized management in primary aldosteronism.
9- Others
CO-025. Microbiome et pathologies endocriniennes : avancées récentes
REGOUAT Nadia - Equipe d’endocrinologie. Laboratoire de Biologie et Physiologie des Organismes LBPO TAMAYOUZ. Faculté des sciences biologiques science. USTHB.
Le microbiote humain exerce un rôle fondamental dans le maintien de l’homéostasie et dans la physiopathologie de nombreuses affections. Notre objectif est d’examiner les interactions complexes entre le microbiote et le système endocrinien, en mettant en évidence les conséquences de la dysbiose microbienne sur la survenue et la progression de diverses pathologies endocriniennes. Les données les plus récentes seront synthétisées, en soulignant les avancées scientifiques majeures ainsi que le potentiel des approches thérapeutiques innovantes ciblant les interactions microbiote–système endocrinien. Les points abordés incluent l’influence du microbiote sur la régulation hormonale, son implication dans l’étiologie des désordres endocriniens, ainsi que les perspectives de modulation du microbiome intestinal à travers les différentes interventions nutritionnelles, les probiotiques, les prébiotiques, ou encore la transplantation de microbiote fécal.
1- Pituitary Gland
CO-026. LES NODULES THYROÏDIENS, NOTRE EXPÉRIENCE AU SEIN DU SERVICE ENDOCRINOLOGIE DE L'EPH DE BOLOGHINE
KARECHE. O - SERVICE ENDOCRINOLOGIE DE L'EPH DE BOLOGHINE
les tableaux seront complétés plus tard.
2- Thyroid Gland
CO-027. Chirurgie de reprise pour carcinome papillaire thyroïdien récidivant ou persistant : évaluation des facteurs de risque biochimiques et chirurgicaux d’hypoparathyroïdie
pr. hind oukrine - service de chirurgie oncologique "C" Clinique Debussy CPMC
dr. anis khelif
service de chirurgie oncologique "C" CPMC
Abstract:
Introduction : La chirurgie de reprise pour CPT est associée à un risque élevé de complications. L’hypoparathyroïdie est l’une des plus fréquentes, elle impacte significativement la qualité de vie des patients.
Matériel et méthodes : Nous avons mené une étude prospective incluant 58 patients réopérés pour récidive d’un CPT entre janvier 2021 et janvier 2024. L’hormone parathyroïdienne et le calcium corrigé sont dosés en peropératoire et à J1 postopératoire. Les paramètres chirurgicaux analysés sont le score PTGRI, l’étendue du curage, le nombre de ganglions retirés, la présence de glandes parathyroïdes dans la pièce opératoire et les tumeurs dédifférenciées.
Résultats : L’incidence de l’hypoparathyroïdie transitoire est de 36,2 %, et permanente de 5,2 %. L’hypocalcémie postopératoire est associée à une PTH < 15 pg/ml (p = 0,008) et à la diminution > 50 % de la PTH (p = 0,002). Le calcium corrigé (p = 0,002), la PTH (p = 0,01) sont prédictifs de l’hypoparathyroïdie permanente. Les facteurs de risque chirurgicaux sont : le nombre de ganglions (p=0,02), l’étendue du curage (p=0,01), le score PTGRI < 2 (p=0,01), les parathyroïdectomies (p=0,05), le LNR (p=0,02) et les tumeurs dédifférenciées (p=0,001).
Discussion : Dans notre étude, les facteurs biochimiques associés à l’hypoparathyroïdie transitoire sont une PTH <15 pg/ml et une baisse >50 %. Un Ca.C < 2 mmol/L et une PTH basse sont prédictifs de la forme permanente. Sur le plan chirurgical, un curage étendu, un PTGRI < 2, des parathyroïdectomies, un LNR élevé et des tumeurs dédifférenciées sont significativement associés à l’hypoparathyroïdie.
Conclusion : Au-delà des facteurs biochimiques, les facteurs chirurgicaux apparaissent comme déterminants dans la survenue de l’hypoparathyroïdie, soulignant l’importance d’une anticipation du risque et d’une prise en charge adaptée pour en réduire l’incidence.
Mots clés : : Hypoparathyroïdie, Récidive CPT, Facteurs de risque chirurgicaux, Hormone parathyroïdienne PTH.
2- Thyroid Gland
CO-028. L’APPROCHE LATERALE « BACKDOOR » EN CHIRURGIE REDO DES CANCERS THYROÏDIENS : EFFICACITE ET SECURITE
Pr. hind oukrine - service de chirurgie oncologique "C" Debussy CPMC
Dr. rachida merad
service de chirurgie oncologique "C" Debussy CPMC
Abstract:
Introduction : La chirurgie thyroïdienne est une procédure sûre et maîtrisée, avec d’excellents résultats chirurgicaux. Toutefois, cette sécurité est remise en question en cas de récidive de CPT. Les réinterventions s’effectuent dans un contexte anatomique modifié par la chirurgie initiale exposant à un risque élevé de complications. Le choix de l’abord chirurgical devient un enjeu majeur pour garantir une exérèse oncologique et une préservation des structures vitales. L’abord latéral est la technique la plus utilisée pour accéder au compartiment central. L’objectif est de mettre en évidence ses avantages et de la comparer avec l’abord conventionnel.
Matériel et méthodes : Nous avons mené une étude prospective incluant 58 patients réopérés pour récidive de CPT entre janvier 2021 et janvier 2024 au niveau du service de chirurgie oncologique « C » du centre Pierre et Marie Curie. Les paramètres évalués sont l’identification peropératoire NLI des glandes parathyroïdes, le nombre de ganglions retirés et infiltrés, l’hypoparathyroïdie, la lésion du NLI et la réponse thérapeutique.
Résultats : Une identification fiable du NLI est retrouvée dans 81 % des cas et une préservation de plus de deux glandes parathyroïdes chez 51,7 % des patients. Les taux d’hypoparathyroïdie et de paralysie récurrentielle permanentes observés sont de 5,2 % et 6,9 % respectivement. La réponse thérapeutique est de 71 %.
Discussion : L’abord latéral s’est révélé efficace, permettant une préservation des NLI et des parathyroïdes. Les taux de complications observés sont comparables aux données de la littérature et inférieurs à ceux de l’abord antérieur. Les résultats oncologiques sont satisfaisants, reflet d’une résection complète des lésions.
Conclusion : L’abord latéral est une alternative sûre et efficace en chirurgie redo de la thyroïde. Il améliore l’exposition et l’exploration du compartiment central, réduit le risque de complications et améliore la réponse thérapeutique.
Mots clés : Abord latéral, Récidive CPT
2- Thyroid Gland
CO-029. Dysphonie post-thyroïdectomie : penser au-delà du nerf récurrent
Razika Hachlaf - Centre Pierre et Marie CURIE
Hani Bendib, Nabil Djellali, Rachida Merad, Ines Alim, Chemseddine Chakman
Centre Pierre et Marie CURIE
Introduction :
La chirurgie thyroïdienne est une intervention bien codifiée, mais non exempte de complications, notamment la dysphonie et l’hypoparathyroïdie. Si les paralysies du nerf laryngé inférieur (nerf récurrent) représentent la cause la plus fréquente de dysphonie post-opératoire par immobilité des cordes vocales, d'autres mécanismes, moins connus, peuvent être en cause. Des facteurs mécaniques, cicatriciels, inflammatoires ou post-traumatiques peuvent altérer la mobilité des articulations cricoaryténoïdiennes, siège d’insertion des cordes vocales.
Observation clinique :
Nous rapportons le cas d'une patiente de 38 ans, opérée pour un goitre multinodulaire par thyroïdectomie totale. En post-opératoire, elle présente une dysphonie persistante. L’examen nasofibroscopique met en évidence une mobilité conservée des cordes vocales, mais suggère une luxation aryténoïdienne, probablement secondaire à l’intubation orotrachéale. La patiente a été adressée dans un service ORL spécialisé pour prise en charge.
Discussion :
Ce cas illustre l’importance d’un diagnostic différentiel rigoureux devant une dysphonie post-thyroïdectomie, surtout en l'absence de paralysie récurrentielle. La luxation aryténoïdienne est une cause rare mais documentée, souvent associée à des traumatismes laryngés liés à l’intubation. Le diagnostic repose sur la nasofibroscopie associée à une évaluation laryngologique experte. Le traitement peut aller de la rééducation orthophonique à une prise en charge chirurgicale.
Conclusion :
Toute dysphonie post-thyroïdectomie doit faire l’objet d’un bilan ORL systématique incluant une nasofibroscopie. La compréhension des causes non neurologiques est essentielle pour éviter les erreurs de diagnostic. La prévention passe par une intubation atraumatique, une technique opératoire rigoureuse et une collaboration étroite entre chirurgiens et ORL.
Mots-clés : thyroïdectomie, dysphonie, luxation aryténoïdienne, intubation, paralysie laryngée
2- Thyroid Gland
CO-030. La chirurgie du carcinome médullaire de la thyroïde : état de l’art entre certitudes, controverses et perspectives.
TAIB FAIZA - HOPITAL DE BOLOGHINE IBNZIRI BAINEM ALGER
BERKANE SALAH
HOPITAL DE BOLOGHINE IBNZIRI BAINEM ALGER
Introduction : Le cancer médullaire de la thyroïde est une tumeur neuroendocrine maligne rare, représente 3 à 5% de tous les cancers de la thyroïde, d’origine parafolliculaire des cellules C productrices de calcitonine ,représente 3 à 5% de tous les cancers de la thyroïde, considéré comme une tumeur très lymphophile caractérisée par un taux de récidive locorégionale important ; la chirurgie est le seul traitement curatif qui consiste à une thyroidectomie totale et un curage ganglionnaire, malgré des recommandations internationales, de nombreuses zones d’ombre persistent quand à l’étendue optimale de ce curage.
Objectif : Ce travail propose une synthèse critique de la littérature des données actuelles sur la chirurgie du CMT en mettant l’accent sur les éléments consensuels, les controverses et les perspectives.
Méthodes : Analyse systématisée des données récentes entre 2010-2025, sur les bases de données scientifiques PUBMED –google scholar- sciences directes,incluant les recommandations internationales des sociétés savantes, les séries cliniques et les revues systématiques portant sur le thème de la prise en charge chirurgicale du CMT.
Résultats : la thyroïdectomie totale et le curage central est le standard,le curage latéral est indiqué en présence de métastases cliniques mais son indication prophylactique reste un sujet de débat .
Les biomarqueurs (calcitonine,ACE) ont un rôle dans la stratification préthérapeutique et dans la surveillance dont leur seuil comme facteur prédictif de métastases est toujours mal défini.
Les récidives locorégionales ou à distances sont fréquentes, et soulèvent des dilemmes thérapeutiques
La place de la thérapie ciblée en complément de la chirurgie n’est pas encore certaine.
Conclusion : La chirurgie reste le traitement angulaire du CMT,le curage central est le strict minimum recommandé ,en revanche le curage latéral reste un sujet largement débattu entre les minimalistes et les maximalistes .les décisions doivent intégrer les données biologiques morphologiques et génétiques .